Renforcer l'accès direct pour une adaptation locale en Afrique : Atelier stratégique à Nairobi, Kenya, 4-5 décembre 2024
Le Centre Mondial pour l'Adaptation (CMA), en partenariat avec le Fonds…
Une table ronde sous le thème de « La comptabilité du capital naturel au service de la restauration des écosystèmes en Afrique » s’est tenue lundi 19 septembre, à Ouagadougou. Un débat de haut niveau a abordé des questions liées à la valeur des écosystèmes, aux mesures concrètes de leur préservation et à l’impact de leur dégradation et de leur restauration sur les populations.
L’ouverture des travaux de cette table ronde a été présidée par S.E Mme Maminata TRAORE COULIBALY, Ministre de l'Environnement, de l'Energie, de l'Eau et de l'Assainissement du Burkina Faso qui a rappelé l’importance et l’urgence de la thématique abordée.
Dans son allocution, Mme la ministre a affirmé que cette rencontre allait permettre d’apprécier l’état réel de nos écosystèmes, de notre biodiversité, des changements climatiques et de la désertification et de proposer des solutions pour aller de l’avant.
« Convaincu que le sort de millions de femmes et d’hommes est intrinsèquement lié aux écosystèmes naturels, le Burkina Faso avec des ressources certes limitées, s’attelle à intégrer dans les prises de décision, la fourniture de biens et produits de base, les services écosystémiques de soutien et leur conservation avec en ligne de mire le souci d’assurer la pérennité de leurs services, notamment dans un contexte de dérèglement climatique », a-t-elle rassuré.
L’allocution de M. Nabil Ben KHATRA, Secrétaire Exécutif de l’OSS, prononcée par Mme N’Deye Fatou MAR, Conseillère du Secrétaire Exécutif et Coordinatrice du Département Terre, a rappelé qu’il était urgent de passer à l’action afin de trouver des solutions concrètes, conjointes, faisables et efficaces afin de protéger, de préserver et de restaurer les écosystèmes, notamment à travers le recours à des outils à l’instar de la Comptabilité Ecosystémique du Capital Naturel.
Après avoir rappelé que la durabilité des écosystèmes et de leurs bénéfices pour les usagers d’un territoire est une question tout autant politique et institutionnelle que contractuelle et sociale, de même qu’elle est technique, agronomique et écologique, M. Bruno Leclerc, Directeur régional AFD Grand Sahel, a insisté sur la nécessité de la diffusion de connaissances, de bonnes pratiques et de solutions innovantes favorables à l’atteinte des objectifs de développement durable. Il s’est réjoui de la relation bilatérale étroite et féconde avec l’OSS, matérialisée par de nombreuses initiatives mises en œuvre dans la région.
Les travaux de la table ronde, tenus sous la présidence de M. Laurent SEDOGO, Directeur Exécutif de la Fondation DREYER, Membre du COS de l'OSS, ont abordé les questions relatives à la comptabilité du capital naturel au service de la restauration des écosystèmes en Afrique. Les échanges se sont focalisés sur l’état des écosystèmes en Afrique et sur l’utilité des outils de mesure et d’évaluation permettant de les préserver et de les restaurer.
De manière plus spécifique, la question cruciale de sensibiliser les décideurs et de mobiliser les experts nationaux sur les questions de biodiversité et de l’importance de la sauvegarde des écosystèmes fragiles des pays a été soulevée. A ce titre, différentes expériences de restauration des écosystèmes notamment de gestion durable des terres ont été présentées et discutées, ouvrant ainsi la voie à des solutions concrètes pour leur mise en œuvre au niveau national et régional.
A cette occasion, le Secrétaire Exécutif du CILSS, Dr Abdoulaye MOHAMADOU, a mis l’accent sur l’importance de mieux impliquer les populations locales dans les aspects de valorisation des services des écosystèmes. Il a insisté notamment sur l’importance de la gestion durable des écosystèmes et la reconnaissance de leurs valeurs économiques sociales et culturelles.
Dans son intervention, Dr Abdoulaye MOHAMADOU, Secrétaire Exécutif du CILSS a réaffirmé que les écosystèmes sont des biens appropriés par les populations et que leur mise en valeur constitue un défi pour tous. Tout en insistant sur le fait que chacun a un rôle important de plaidoyer à ce niveau, il a insisté sur la nécessité de mettre en place un projet structurant dans la région avec des bases de données et des outils d’aides à la décision qui capitalisent ce qui a été fait, qui crée des synergies et met en cohérence des politiques axés sur les priorités des populations
M. Hissene Souleymane NOURENE, Coordonnateur, Projet de Construction des Micro-barrages pour l'agriculture et l'élevage dans les zones rurales au Tchad a, pour sa part, focalisé son intervention sur les problématiques liées aux régions arides et semi-arides sèches, dont la désertification, les changements climatiques et la perte de la biodiversité.
Il a fait état des actions prévues dans le cadre du PCMB qui contribueront substantiellement à fixer les populations, restaurer les sols fortement dégradés, alimenter les nappes phréatiques autour des ouvrages et éviter ainsi les conflits communautaires au niveau des points d’eau.
La table ronde a également permis de présenter l’état d’avancement des activités du projet Copernicea (Coopération Régionale pour de nouveaux Indicateurs de Comptabilité Ecosystémique du Capital Naturel en Afrique) à l’échelle régionale et nationale ainsi que le livre documentaire intitulé « Les écosystèmes africains entre dégradation et restauration » récemment publié par l’OSS, et la vidéo sur les écosystèmes africains, servant d’introduction aux débats.
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