COP 16 - OSS Side event “Promouvoir la gestion durable des terres et la restauration des écosystèmes au Sahel” 6 Décembre 2024

Promouvoir la gestion durable des terres et la restauration des écosystèmes au Sahel.

En marge de la 16ème session de la Conférence des Parties (COP16) de la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification (CNULCD), qui se tient à Riyadh, en Arabie Saoudite, du 2 au 13 décembre 2024, l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), avec le soutien de l’Agence Française de Développement (AFD), a organisé le 6 décembre 2024, un side-event autour de la promotion de la résilience des écosystèmes sahéliens, vers une gestion durable des terres par des approches innovantes et intégrées.

L'événement a réuni plus de 60 participants, incluant une diversité d'acteurs tels que des représentants gouvernementaux, des experts scientifiques, des décideurs politiques, des représentants des secrétariats des conventions internationales sur la Lutte Contre la Désertification (LCD) et de la Diversité Biologique (CDB), des partenaires techniques et financiers ainsi que des membres de la société civile et d'autres parties prenantes clés.

Lors de son discours d'ouverture, M. Nabil BEN KHATRA, Secrétaire Exécutif de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), a souligné le rôle stratégique joué par l’organisation dans la lutte contre la dégradation des terres et l’amélioration de la résilience des écosystèmes sahéliens, réaffirmant son engagement indéfectible à soutenir les efforts régionaux et internationaux en faveur de cette cause. M. Khalid CHERKI, Président du Groupe Afrique a rappelé la vulnérabilité des pays africains face à la sécheresse et donc la nécessité de développer des outils de suivi et d’alerte précoce. Le mot d’ouverture officielle prononcé par le Conseiller Principal, au nom de Mme Djami DIALLO, Ministre de l’Environnement et du Développement durable de la Guinée, a souligné l’urgence d’adopter des approches innovantes et intégrées pour faire face à la désertification et à la dégradation des terres, particulièrement dans les régions sahéliennes. Il a souligné l’importance de renforcer les mécanismes de financement en faveur des initiatives locales et régionales, notamment celles visant à restaurer les écosystèmes dégradés et à soutenir les moyens de subsistance des communautés rurales. Il a également salué les efforts déployés par l’OSS et ses partenaires, en particulier pour leur engagement à promouvoir des solutions durables et une forte implication des acteurs locaux, tout en appelant à une mobilisation accrue pour la réalisation des objectifs de l’initiative de la Grande Muraille Verte.

L’évènement a été modéré par Mme Ndeye Fatou MAR, Directrice du Département Terre & Biodiversité, qui, dans son mot d’introduction, a rappelé que malgré les défis croissants liés à la dégradation des terres et au changement climatique auxquels les pays sahéliens font face, ils restaient encore des opportunités pour améliorer les conditions de vie des populations.  

M. Ghazi GADER, Coordinateur de projets et programmes à l’OSS a mis en avant les initiatives de l’OSS, notamment le développement et la mise en œuvre d’outils innovants pour le suivi de la dégradation des terres et l’aide à la prise de décision pour une meilleure gestion des ressources naturelles.

Des échanges fructueux autour d’un panel riche et diversifié ont permis d’aborder les questions et les approches nexus eau-énergie pour appuyer des actions de gestion durable des terres, avec l’expérience de l’Union pour la Méditerranée M. Almotaz ABADI. Ensuite, le représentant de la convention sur la Diversité Biologique, M. Jihed GHANNEM, a rappelé les cibles du cadre mondial pour la biodiversité et des liens étroits entre lutte contre la dégradation des terres et préservation des écosystèmes. M. Gilles OUEGRAOGO de la CNULCD a partagé des leçons et des progrès de la GMV sur le terrain et a invité l’ensemble des partenaires à la mise à l’échelle des succès de restauration des terres. Les représentants du PNUD Maroc, Mme Amal NADIM, de SOS Sahel du Tchad, M. Etienne DJEDANGOMBAYE et de la Tunisie, M. Mohamed DRIDI, ont partagé des expériences de restauration des écosystèmes avec des systèmes de gestion locale gérés par les communautés, des exemples de paiement des services écosystémiques pour préserver des espaces naturels, et d’utilisations de méthodes innovantes comme la méthodologie CECN pour le développement d’un tourisme durable.

M. Maxime THIBON, de l’IFAD a rappelé l’importance d’investir dans les petits et moyens agriculteurs à l’échelle des terroirs. Il a mis en avant le rôle que joue l’IFAD dans la coordination des investissements en faveur de la Grande Muraille Verte.

Le side-event s'est conclu sur une note d'espoir et un appel à un changement de narratifs sur le Sahel, porté par le discours inspirant de Dr. Valerie Hickey, Directrice Globale du Département Environnement de la Banque Mondiale. Elle a synthétisé les échanges riches, en mettant en lumière trois axes stratégiques fondamentaux pour relever les défis auxquels fait face cette région.

La nécessité de données fiables, accessibles et abordables : La disponibilité de données de qualité est la pierre angulaire d'une prise de décision éclairée. Ces données doivent non seulement être collectées et analysées avec rigueur, mais également mises à la disposition des décideurs, des communautés locales et des parties prenantes à un coût abordable à travers des systèmes d’information, tout en veillant à ce qu’ils soient accessibles aux utilisateurs à tous les niveaux.

Le partage des leçons apprises et des bonnes pratiques : L'importance capitale de l’existence d'un cadre collaboratif permettant à toutes les parties prenantes de partager leurs expériences et solutions innovantes. Ce transfert de connaissances est essentiel pour optimiser l’impact des initiatives existantes et éviter les écueils du passé.

Un système durable de renforcement des capacités : La nécessité de concevoir des programmes de formation et de renforcement des capacités qui soient pérennes, inclusifs et adaptés aux besoins locaux. Ces systèmes doivent non seulement outiller les acteurs locaux pour mieux gérer les terres, mais aussi leur permettre de s'approprier durablement les solutions proposées, tout en construisant leur résilience face aux défis futurs.

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