COP 15 CBD - L’unique plan : Agir pour la biodiversité sur Terre

COP 15 CBD - L’unique plan : Agir pour la biodiversité sur Terre

COP 15 CBD - Unissons nos forces pour adopter un cadre mondial ambitieux

Un peu d’histoire.

C’est en 1992, lors du Sommet de la Terre de Rio, que la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) des Nations Unies, a été ratifiée pour la première fois par 150 chefs de gouvernement.  La conservation de la biodiversité, l’utilisation durable de ses éléments et la répartition juste et équitable des services écosystémiques, constituent les principaux objectifs de la CDB.

La CDB fournit un cadre législatif pour protéger la biodiversité à l’échelle internationale. La CDB doit périodiquement tenir des rencontres entre ses 196 pays membres, dans le but de dresser le bilan des progrès accomplis, apporter des amendements au contenu des textes négociés et déterminer de nouveaux objectifs. Ces rencontres sont les Conférences des Parties (COP).

Retour sur la 15ème COP à la CDB

Tenue du 7 au 19 décembre 2022 à Montréal, au Canada, cette 15ème COP sur la biodiversité espérait fixer de nouveaux objectifs et rehausser le niveau d’ambition des États. L’objectif était le développement d’un cadre mondial commun pour restaurer et protéger la biodiversité pour l’après-2020. 

La COP15 a débuté avec une cérémonie d’ouverture simple et succincte mais tout autant importante. Avec une 6ème extinction de masse de la biodiversité sur Terre qui se profile, cette cérémonie a été marquée par des discours poignants et alarmants sur l’enjeu mondial, dénonçant la destruction de la nature par l’Humanité, mais tout de même optimistes, appelant au partage de la biodiversité de manière juste et équitable et surtout, à assumer la responsabilité des dommages et à prendre les mesures nécessaires pour les réparer, en mettant en œuvre un cadre mondial de la biodiversité post-2020 ambitieux.  En effet, le Secrétaire Général des Nations Unies, António Guterres, a souligné qu’il n’y a pas de planète B. En d’autres termes, nous n’avons pas de plan B pour contourner les dégâts.

Avec 18 000 personnes réunies à Montréal pour trouver des solutions, les intervenants ont mis en avant la nécessité d’appuyer le leadership des peuples autochtones, de mettre à contribution l’expertise et la connaissance des populations locales, étant les meilleurs gardiens de la nature, pour la conservation de la biodiversité, d’aider les acteurs économiques à réduire leur impact sur la biodiversité et de rendre plus rapide l’accès au financement.

Les négociateurs ont tenté de s'entendre sur le texte du Cadre mondial de la biodiversité, qui agira comme un plan stratégique, fixant des cibles et des objectifs mondiaux et détaillant les mesures à prendre pour que les gens vivent en harmonie avec la nature jusqu'en 2030 et au-delà. D’autre part, l'une des raisons pour lesquelles les Parties n'ont pas atteint les objectifs du cadre précédent (Objectifs d’Aichi), était l’absence de procédures pour aider les pays à appliquer les objectifs, et l’absence de moyens pour mesurer les progrès des pays. Pour rectifier le tir, le cadre mondial doit disposer de normes et de processus solides et complets de suivi-évaluation, qui devront être adoptés par l’ensemble des parties.

Pour l’instant, aucune avancée majeure n'a été enregistrée en ce qui concerne l'augmentation du financement pour la conservation dans les pays en développement ou l'engagement à protéger 30 % des terres et des mers de la planète d’ici 2030. « Il semblerait que les pays donateurs ne soient pas prêts à intensifier le financement international de la biodiversité », a déclaré Innocent Maloba, spécialiste des affaires multilatérales pour le Fonds mondial pour la nature. 

Les pays du Sud confirment qu'ils n'accepteront pas de s'engager dans des ambitions fortes sans avoir la garantie de financements correspondants. Le Brésil a réitéré, au nom de plusieurs pays, la demande de subventions financières de la part des pays développés d'au moins 100 milliards de dollars par an, soit 1% du PIB mondial, jusqu'en 2030. « Lorsque la COP15 s'accordera sur un ambitieux cadre mondial de la biodiversité, nous porterons un fardeau plus lourd que d'autres dans sa mise en œuvre », ont déclaré les pays du sud dans un communiqué.

De ce fait, ils soulignent que l'adoption du cadre doit s'accompagner de l'approbation d'un ensemble de mesures proportionnellement robustes sur la mobilisation des ressources. « Le cadre mondial devrait être « un paquet » qui comprend des décisions pour la mobilisation des ressources ». Le groupe de travail Afrique a déclaré qu’il adopterait le cadre mondial en tant que stratégie à long terme qui devra être ajustée et actualisée après 2 ans.

Les discussions ont également porté sur le transfert de technologie et le renforcement des capacités pour aider les bénéficiaires de financements à utiliser efficacement les ressources.

Globalement, la clé du succès de la COP15 est un accord sur un ensemble de questions liées directement au cadre mondial de la

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