COP16 - Side event OSS « Analyse factuelle de l’indicateur ODD 15.3.1 en Afrique : tirer parti d’outils innovants pour le suivi et l’établissement de rapports sur la dégradation des terres »
En marge de la COP16 qui se tient à Riyadh, l’OSS a organisé, le 10 décembre 2024, un événement parallèle intitulé « Analyse factuelle de l’indicateur ODD 15.3.1 en Afrique : tirer parti d’outils innovants pour le suivi et l’établissement de rapports sur la dégradation des terres ».
Cet événement a servi de plateforme d’échange sur les avancées liées à l’indicateur ODD 15.3.1, permettant de partager les meilleures pratiques pour le suivi de la neutralité en matière de dégradation des terres, et de mettre en lumière l’apport des technologies innovantes dans cette approche.
L’événement a connu la participation de Sandrine JAUFFRET (Banque Mondiale), Zoltan SZANTOI (Agence Spatiale Européenne), Hakim AISSAOUI (Point focal CNULCD en Tunisie), Pr. Mohamed OUESSAR (Institut des Régions Arides en Tunisie) en tant que panélistes, et a réuni un public varié, composé de représentants gouvernementaux, de points focaux nationaux de la CNULCD, de scientifiques, de décideurs et de représentants d’universités.
Les participants ont analysé les progrès réalisés sur cet indicateur, en mettant l’accent sur les défis spécifiques des zones hyperarides et insulaires, et ont partagé des études de cas démontrant l’utilisation des technologies avancées, comme la télédétection et l’intelligence artificielle pour le suivi de la dégradation et de la restauration des terres.
Dans le cadre du programme GMES&Africa soutenu par l’Union africaine, l’OSS a présenté des outils innovants tels que la plateforme géospatiale MISLAND-Africa, en cours de finalisation, qui offre des capacités d’accès, de géo-traitement et de visualisation des indicateurs développés dans une approche participative.
Les échanges ont permis de promouvoir l’intégration des données factuelles dans les politiques nationales et régionales, de renforcer les capacités de suivi et de rapportage sur l’indicateur 15.3.1, et de mobiliser des financements pour soutenir les efforts en faveur de la gestion durable des terres en Afrique.
Les discussions ont également porté sur les limites des données globales utilisées par défaut pour les rapports nationaux, en particulier dans les zones hyperarides d’Afrique du Nord et du Sahel, où la résolution spatiale ne permet pas d’identifier les points chauds de dégradation ni de valoriser les efforts de restauration entrepris. Les participants ont pu découvrir les résultats préliminaires d’une méthode opérationnelle développée par l’OSS et appliquée à l’échelle continentale, combinant des données d’Observation de la Terre et les savoirs des experts locaux et nationaux. Ces résultats, déjà publiés dans le livre documentaire « Terres d’Afrique : la dégradation et l’impératif de la gestion durable », sont également accessibles via un portail interactif.